Des transformatrices de poisson du Mali ont effectué du 24 au 28 Janvier
2023, une visite d’imprégnation en Côte d’Ivoire auprès des mareyeuses
ivoiriennes utilisant les fours Thiaroye (FTT) ou d’autres fours et techniques
de transformation-conservation du poisson.
Ce partage d’expérience est à l’initiative du bureau de l’Organisation
des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) du Mali. Il se
veut un outil de vulgarisation et de dissémination des bonnes pratiques en
matière de fumage de poisson, pour garantir des produits de qualité et la santé
des populations.
Au cours du séjour, la délégation malienne s’est rendue au débarcadère
Mohammed VI de Locodjro à Abidjan, Jeudi 26 Janvier, pour s’imprégner de
l’expertise des mareyeuses et des transformatrices ivoiriennes dans le fumage
de poissons avec les fours FTT.
« C’est une bonne chose d’apprendre les connaissances dans un cahier et
les pratiquer sur terrain, une fois de retour. D’ores et déjà, on a le
sentiment d’avoir une solution dans nos bagages pour retourner au pays », s’est
réjouie la transformatrice de produits halieutiques, Sana Wony Tiéminta. La
Malienne a relevé que dans son pays, les mareyeuses rencontrent plusieurs
difficultés surtout pour l’exportation du poisson fumé à cause du taux élevé de
résidus de contaminants chimiques notamment les hydrocarbures aromatiques
polycycliques (HAP) dans les produits fumés.
Mme Sana souhaite que des dispositions soient prises par l’agence
onusienne pour faire venir à Abidjan des jeunes artisans maliens pour apprendre
la technique d’installation des fours FTT.
Le co-consultant technique dans la coordination du projet à la FAO au
Mali, Dr Kossobo Abdoulaye Aziz et l’administrateur national du projet
Initiative pêche côtière de la FAO – Afrique de l’Ouest en Côte d’Ivoire, Koné
Aboubakar, ont salué cet échange d’expérience qui a pour but de garantir la
sécurité alimentaire.
Les fours FTT offrent plusieurs avantages, entre autres, une
commercialisation de produits de meilleure qualité et plus sûrs (notamment
grâce à l’absence d’hydrocarbures aromatiques polycycliques/HAP), fournissant
en même temps un rendement plus élevé et des pertes après‑captures marginales.
Source : (AIP)