La chute de plus de 50% de la
production de coton en Côte d'Ivoire à la fin du mois de mars 2023 par rapport
à l'année précédente est une source d'inquiétude pour le secteur agricole
ivoirien. Selon les chiffres de l'Association Interprofessionnelle du Coton
(AIC), la production de coton à fin mars 2023 était de 236 175 tonnes, contre 539 623 tonnes à la même période en 2022. Cette baisse est principalement due
aux effets de la pandémie de COVID-19, aux changements climatiques et aux
attaques de ravageurs, qui ont affecté la production de coton dans de
nombreuses régions du pays.
La Côte d'Ivoire est l'un des
principaux producteurs de coton en Afrique, avec une production annuelle
moyenne de 400 000 tonnes. En effet, le coton est une culture importante pour
l'économie ivoirienne, car elle contribue à la création d'emplois pour des
milliers de personnes et à la diversification des sources de revenus pour les
agriculteurs. Toutefois, la Côte d'Ivoire n'est pas le seul pays africain à
être confronté à des défis dans la production de coton.
Selon les données de la Banque
mondiale, la production de coton en Afrique a diminué de plus de la moitié
depuis les années 1980. La production de coton est également très concentrée
dans un petit nombre de pays africains. Le Bénin, le Burkina Faso, le Mali et
le Tchad sont les principaux producteurs de coton en Afrique, représentant
ensemble plus de la moitié de la production totale de coton sur le continent.
Le Bénin est le premier producteur
de coton en Afrique de l'Ouest et le quatrième producteur africain de coton,
avec une production annuelle de 700 000 tonnes. Le Burkina Faso est le deuxième
producteur de coton en Afrique de l'Ouest et le cinquième producteur africain
de coton, avec une production annuelle moyenne de 450 000 tonnes. Le Mali est
le troisième producteur de coton en Afrique de l'Ouest et le sixième producteur
africain de coton.
La chute de la production de coton
en Côte d'Ivoire souligne les défis auxquels sont confrontés les producteurs de
coton en Afrique. Pour renforcer la résilience de la filière coton, il est
important de développer des pratiques agricoles durables, d'améliorer la
qualité des semences, et de fournir un soutien financier et technique aux
agriculteurs. La production de coton est un moteur important de l'économie et
de la croissance économique en Afrique, et il est crucial de maintenir la
production de coton pour soutenir les moyens de subsistance des communautés
agricoles.
Ange Evan TUO
Source : www.atoo.ci ; jeuneafrique.com