L’industrie du cacao est un marché très lucratif, qui représente plus de cent milliards de dollars annuels selon Pomasi ISMAILA, l'Association Cocoa Abrabopa (CAA) au Ghana. Cependant, «le producteur gagne à peine 6 % dans cette exploitation», comme le déclare Penatirgue SORO, président de l’association nationale des coopératives de côte d'ivoire (ANACACI). En Côte d'Ivoire, une vingtaine de producteurs de cacao ont été arrêtés par la police à Abidjan ce 10 mai.
Pour pouvoir profiter de la manne financière générée par le cacao, les producteurs du Ghana et de la Côte d’Ivoire ont engagé un bras de fer avec les multinationales afin d’améliorer leurs conditions.
Les causes de ce bras de fer sont multiples. Nous avons entre autre :
Les difficultés des producteurs :
«Je ne reçois pas assez de revenus via le cacao que je vends», se plaint Pomasi ISMAILA, producteur de cacao ghanéen. Il estime que le prix catalogue fixé ne lui permet pas de couvrir ses coûts de production tout en veillant à ne pas utiliser des produits chimiques dans sa culture.
«La plupart des agriculteurs au Ghana ont des difficultés pour atteindre le niveau de vie attendu et pour élever les enfants et s'assurer qu'ils ne soient pas mêlés à notre travail.
Le problème de la traçabilité du cacao :
En début décembre, le Parlement européen a adopté une nouvelle réglementation qui interdit l’accès à son marché aux produits issus de la déforestation et du travail des enfants. Ce qui implique une traçabilité du cacao importé.
« Quand on dit aujourd'hui qu'il faut qu'il y ait une traçabilité, qui paye cette traçabilité? ça coûte cher. Voici des questions auxquelles nous sommes confrontés, dont on n'a pas forcément la réponse. Et il y aura une pression terrible encore sur les petits producteurs que nous sommes», déclare Désiré ADON.
Les nouveaux objectifs :
Selon Kobenan Kouassi ADJOUMANI, ministre de l’agriculture, «Nous allons continuer de sensibiliser les multinationales, les chocolatiers, à accepter ce que nous tous nous avons contribué à mettre en place. »
Cette année, le gouvernement ivoirien a augmenté le prix d’achat du cacao de 9 % à la grande satisfaction des producteurs.
Dans l’optique d’augmenter la valeur ajoutée aux fèves de cacao, le Côte d’Ivoire vise 50 % de transformation du cacao à court terme.
Source : BBC News Afrique