Dans un contexte de changement climatique croissant, l'avenir des cultures clés telles que le riz, le maïs et le blé est de plus en plus incertain. Selon une récente étude de PwC (PricewaterhouseCoopers), ces cultures vitales pour la sécurité alimentaire mondiale (42% des calories consommées) pourraient être confrontées à des risques accrus de stress thermique et de sécheresse d'ici 2050.
Actuellement,
plus de 75 % du riz est cultivé dans des conditions de risque thermique
important ou plus élevé. Si les tendances actuelles se poursuivent, environ 90
% de la production mondiale de riz pourrait être exposée à un stress thermique
important d'ici 2050. De même, plus de 30 % du maïs et plus de 50 % du blé
pourraient être confrontés à un risque de sécheresse important dans un avenir
proche.
Ces
projections alarmantes mettent en évidence la nécessité urgente d'actions
concertées dans le domaine agronomique. En effet, même dans un scénario de
réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre, notamment les CO2, le
changement climatique est déjà bien entamé pour avoir des impacts sur notre
capacité à produire des matières premières essentielles. Le rapport de PwC
affirme aussi que la capacité de production d’une bonne partie des matériaux clés (cuivre, cobalt, lithium) nécessaires à la transition énergétique en vue de baisser ces émissions, est elle-même
impactée par le réchauffement climatique. Les agronomes, les chercheurs et les
décideurs doivent redoubler d'efforts pour développer des variétés de cultures
résistantes au stress thermique et à la sécheresse, ainsi que des pratiques
agricoles durables et adaptatives.
De
plus, il est impératif de renforcer les systèmes de surveillance et d'alerte
précoce pour permettre aux agriculteurs de prendre des mesures préventives en
cas de conditions climatiques extrêmes. La recherche et le développement de
technologies agricoles innovantes, telles que l'agriculture intelligente face
au climat et les techniques de gestion de l'eau, joueront un rôle crucial dans
la protection des cultures contre les effets dévastateurs du changement
climatique.
Une
collaboration étroite entre les gouvernements, les organisations
internationales, les instituts de recherche, le secteur privé et les
communautés agricoles est essentielle pour élaborer et mettre en œuvre des
stratégies efficaces d'adaptation au changement climatique. Nous ne le dirons
jamais assez, il n’y a plus de place pour les sceptiques et les négationnistes
du dérèglement climatique. Ensemble, nous pouvons relever ce défi urgent et
assurer la sécurité alimentaire pour les générations futures.
La Côte d'Ivoire, avec son vaste réseau hydrique, se trouve dans une position favorable pour aborder les défis liés aux changements climatiques. En tant que pays bénéficiant d'abondantes ressources en eau, elle peut adopter des politiques de gestion durable de l'eau pour atténuer les effets des changements climatiques et garantir un approvisionnement adéquat en eau pour sa population et son économie. De plus, la Côte d'Ivoire peut jouer un rôle actif dans les efforts régionaux et internationaux visant à promouvoir la gestion intégrée des ressources en eau et à lutter contre les changements climatiques. En exploitant efficacement son réseau hydrique et en investissant dans des initiatives de préservation de l'eau, la Côte d'Ivoire peut contribuer à la résilience climatique régionale tout en assurant son propre développement durable.