Selon Cémoi : « d’ici 2025, un simple clic permettra de connaître exactement où ont poussé les fèves de cacao composant les masses de cacao, justifiant ainsi que le chocolat ne provient pas de terres déboisées classées et n’a pas causé la dégradation des forêts. Un total de 75 coopératives est déjà chargé sur FarmForce, et 27 coopératives sur place sont déjà formées à l’utilisation de l’outil et l’ont déjà mis en application auprès des cacaoculteurs ».
Le chocolatier Cémoi, basé en Côte d'Ivoire, franchit une nouvelle étape dans la traçabilité numérique de sa chaîne d'approvisionnement en cacao en abordant le segment le plus complexe : la production agricole. L'objectif de Cémoi est d'authentifier les parcelles de 70 000 planteurs ivoiriens, couvrant environ 210 000 hectares de plantations. Ce projet ambitieux est réalisé par les équipes locales de Cémoi, utilisant un outil mobile digital développé par FarmForce.
Cette initiative s'inscrit dans la continuité des actions précédentes de l'entreprise, qui génère environ 750 millions d'euros de chiffre d'affaires et commercialise plus de 200 000 tonnes de produits chocolatés et de confiseries chaque année.
L’initiative de Cémoi en Côte d’Ivoire s’inscrit dans un cadre plus large de conformité avec le nouveau règlement européen EUDR (European Union Deforestation Regulation), entré en vigueur en juin 2023.
Ce règlement exige que les importateurs et transformateurs de sept produits clés (cacao, café, soja, huile de palme, bœuf, bois, caoutchouc) démontrent que leurs matières premières n'ont pas contribué à la déforestation après 2020. Pour se conformer à cette réglementation, les entreprises doivent mettre en place des mesures de « diligence raisonnée » concernant les conditions de production de leur approvisionnement. Les obligations nées de ce nouveau règlement seront effectives le 31 décembre 2024 avec une tolérance de six mois supplémentaires pour les TPE.
Ainsi, depuis 2022, l'entreprise a mis en place un système de traçabilité des masses de cacao à partir des coopératives de planteurs. Bien que la mise en œuvre de ce dispositif soit complexe en raison de l'organisation des chaînes d'approvisionnement agricole, incluant des intermédiaires qui peuvent entraîner des pertes de traçabilité des fèves, le chocolatier Cémoi reste confiant quant à l'atteinte de ses objectifs.
Source : Classe export
